Avec Noces villageoises, son cinquième ouvrage, Nicole Filion nous livre une sorte de fable burlesque, des personnages à la limite de la caricature qui, mine de rien, donnent à réfléchir sur les petits et grands conflits de ce monde.
Nicole Filion nous raconte son arrivée dans la vallée de la Matapédia, bien involontaire puisque le bon samaritain qui l'avait pris à bord de sa voiture trouvait qu'elle chantait trop mal pour continuer plus longtemps la route avec elle. Ses valises dans les mains, elle est donc entrée dans la petite ville d'Amqui et s'y est établie.
Ce livre, c'est un monologue. Un monologue intérieur. Celui d'une mère qui s'adresse à ses deux fils. Félix et Antoine. L'un est très savant, il a tout lu, tout vu, rien de ce qui s'apprend ne lui est inconnu. L'autre, 13 ans, refuse de devenir adulte.
Beaucoup de tendresse, de sensibilité, de poésie et de douceur dans cette succession de scènes qui constituent le récit d'une enfance et d'une adolescence dans le Québec de la fin des années 1950, du début des années 1960.